5 raisons pour lesquelles les emballages plastiques demeurent utiles

Quelle est l’utilité des emballages plastiques ? Ces dernières années, nous avons constaté une nette évolution dans la manière dont les entreprises traitent ce matériau. Il est vrai qu’à cet égard nous portons tous un regard plus critique qu’il y a dix ans, par exemple. Cependant, le plastique conserve de nombreux avantages en tant que matériau d’emballage : il est solide, flexible ou rigide et s’adapte sans problème à tous les types de produits, pour un prix très modique.

Le plastique peut-il vraiment s’avérer durable pour notre planète ? Quels sont les plastiques à privilégier à cette fin ? Lisez la suite pour en savoir plus.

1. L’emballage plastique est indispensable pour certains produits

Les emballages plastiques sont-ils utiles ? Pour certaines entreprises et certains secteurs, la réponse est positivement catégorique ! Après tout, dans de nombreux cas, c’est aujourd’hui le seul matériau capable de protéger parfaitement un produit durant le stockage ou le transport. Le plastique possède des propriétés protectrices qui demeurent nécessaires dans certains secteurs, en l’absence d’une bonne alternative. Il suffit de penser à sa résistance à l’humidité, à l’huile ou à l’air. Voici quelques exemples concrets :

• Industrie alimentaire = les emballages plastiques y sont utilisés pour conditionner les aliments. Ces derniers se conservent plus longtemps et cela réduit le gaspillage alimentaire.
• Industrie pharmaceutique = le plastique est nécessaire pour isoler des produits chimiques ou cosmétiques, voire des échantillons en vue d’une analyse biologique.
• Transport = pour des produits sensibles à la corrosion ou à l’humidité, le plastique est le matériau le plus isolant.
• Le transport de produits dangereux requiert l’emploi de sacs en plastique LDPE afin d’isoler les marchandises de leur contenant extérieur (en bois ou carton par exemple).

2. Tous les plastiques ne sont pas fabriqués à partir de pétrole

En songeant aux matières plastiques, on pense automatiquement à la matière première qu’est le pétrole. Mais les plastiques peuvent également être fabriqués à partir de matériaux très différents. Grâce à toutes sortes d’innovations dans le secteur de l’emballage, les entreprises peuvent désormais emballer leurs produits dans des plastiques écologiques, également appelés « bioplastiques ».

Diverses substances naturelles peuvent constituer la base d’un bioplastique. Il peut s’agir d’amidon (de maïs, de pommes de terre, de riz ou de manioc), de canne à sucre, de cellulose de coton, d’acide polylactique (PLA), etc. Un exemple bien connu est celui des particules de calage Flo-pak Natural, entièrement composées d’amidon végétal. Au contact de l’eau, elles se décomposent sans laisser de déchets résiduels. Le grand avantage des bioplastiques est que les plantes qui les composent filtrent du CO2 présent dans l’air durant leur croissance. Ce bioplastique permet donc de neutraliser efficacement ce CO2.

Si vous souhaitez recycler des bioplastiques, vous devez faire attention… En règle générale, il ne faut pas jeter ces plastiques avec des déchets organiques ou dans un sac PMC. Si vous le faites, cela peut interférer avec le processus de recyclage. Il est donc préférable de trier ces matériaux dans les déchets résiduels. Il est bon de savoir que l’incinération des bioplastiques avec les déchets résiduels a moins d’impact que l’incinération des plastiques pétrochimiques.

3. Les plastiques aussi se recyclent

De nombreux plastiques sont parfaitement recyclables (dans les circuits de recyclage appropriés). Ils peuvent ensuite être retraités en nouveaux matériaux. De cette manière, le cycle des matières premières est fermé et le besoin de pétrole neuf est nettement moins important.

Nous constatons également que l’UE attache une grande importance au recyclage des matières plastiques. Cela se reflète, par exemple, dans la nouvelle législation PPWR (Packaging and Packaging Waste Regulation). Selon ces nouvelles règles (encore en cours d’élaboration), les emballages plastiques devront à partir du 1er janvier 2030 contenir une quantité minimale de matériaux recyclés. Dans le cas contraire, ils ne pourront pas être mis sur le marché. En outre, l’Europe vise à intensifier la collecte du plastique. L’objectif est de recycler jusqu’à 50 % de tous les plastiques d’ici 2025, et 55 % d’ici 2030.

Le tri correct des emballages plastiques est une étape cruciale du cycle. C’est là que réside la grande responsabilité des entreprises et des consommateurs. Ensuite, quels sont les plastiques les plus faciles (et les plus difficiles) à recycler ? Nous avons fait le tour d’horizon suivant :

Polyéthylène téréphtalate	. Recyclable	. Utilisé pour l’emballage alimentaire, les bouteilles de boissons non alcoolisées, le rembourrage des peluches, etc.
Polyéthylène haute densité	. Recyclable	. Utilisé pour les bouteilles d’eau, de lait ou de shampoing, les bouchons de boissons gazeuses, etc.
Polyvinylchloride	. Difficile à recycler	. Utilisé pour les rubans adhésifs, les cadres de fenêtres en plastique, les poignées d’ustensiles de cuisine, les meubles de jardin, etc.
Polyéthylène basse densité	. Recyclable	. Utilisé pour les sacs poubelles, le film étirable, les sachets en plastique, etc.
Polypropylène	. Recyclable*	. Utilisé pour les rubans adhésifs, les tapis synthétiques, la vaisselle pour enfants, les plats à micro-ondes, etc.
Polystyrène	. Difficile à recycler	. Utilisé pour la mousse (dans l’emballage pour la viande)

* La réalité nous montre qu’il y a peu de matériaux PP disponibles pour le recyclage. Par conséquent, les quelques matériaux PP collectés finissent souvent dans le cycle d’incinération.

Bon à savoir : pour simplifier le processus de recyclage, il est préférable de choisir des monomatériaux. Cet « emballage monomatériau » est constitué d’une seule matière première. Il peut s’agir de plastique, mais aussi de carton, d’aluminium, de bois, etc. En choisissant une seule matière première, l’emballage peut par la suite être trié et recyclé plus facilement.

4. L’alternative en carton a aussi des limites

Si nous devions remplacer les emballages en plastique, quelle serait l’alternative ? Dans la plupart des cas, c’est le carton qui est choisi. Mais qu’en est-il de l’impact écologique de ces deux matériaux ? ¹

Comme le montre la comparaison ci-dessus, le carton est plus performant en termes d’empreinte carbone. Le plastique, quant à lui, est un meilleur choix du point de vue de la consommation d’eau. Si l’on examine d’un œil critique le processus de production de ces deux matériaux, on constate qu’ils présentent chacun des avantages et des inconvénients.

Par ailleurs, vous vous demandez peut-être si une caisse en carton est toujours une bonne solution d’expédition. Pour les produits moins délicats tels que les textiles ou les vêtements, il est souvent préférable d’utiliser un sac d’expédition. Un tel sac de transport en plastique permet d’emballer des produits de manière très compacte, sans qu’il y ait d’air supplémentaire à l’intérieur. De plus, grâce à la fine couche de plastique, les articles sont protégés de manière optimale contre l’eau et l’humidité.

5. Les emballages plastiques peuvent être réutilisés

Les produits et emballages en plastique à usage unique sont systématiquement bannis d’Europe. Année après année, l’UE impose de nouvelles règles sur ces « single use plastics ». Il suffit de songer à l’interdiction des sacs de caisse en plastique fin, des pailles en plastique, etc. Cependant, l’avenir du plastique réside dans le fait qu’il est parfaitement réutilisable. C’est en cela qu’il excelle. D’ailleurs, la politique de l’UE va largement dans le sens de la réutilisation des emballages.²

Fabrice Peltier, designer et consultant en écoconception, a déclaré lors d’une récente interview avec RAJA : « Ce n’est pas tant le plastique en soi qui pose problème, mais surtout l’absence de tri et de recyclage adéquats. Il faut donc simplifier l’emballage, par exemple en optant pour un monomatériau. Plus que jamais, l’emballage du futur doit être le bon emballage, adapté à vos produits : choisissez le bon matériau, les bonnes dimensions, le bon poids, etc. Aujourd’hui, nous vivons à l’ère de l’excès : trop d’options, trop d’emballages, trop de consommation. Il faut apprendre à réutiliser plus souvent les emballages et à les recycler plus facilement, de façon à réduire la consommation globale de ressources en Europe. »

Comme le souligne Fabrice Peltier, la grande force du plastique réside dans sa réutilisation. La réutilisation des emballages en plastique en « circuit fermé » aura rapidement un impact positif important. Dans ce contexte, de nombreuses entreprises de logistique, par exemple, choisissent délibérément des solutions en plastique solide pour équiper leur entrepôt. Voici quelques-uns de ces produits populaires.

Bacs à bec	Bacs norme Europe	Palettes plastique
Ces bacs sont résistants à l’huile, à la graisse et aux fortes variations de température, ce qui en fait une bonne alternative aux bacs en carton.	Ces bacs gerbables peuvent facilement être placés sur des palettes. Ils sont solides, pratiques et recyclables.	Les palettes en plastique constituent une solution idéale pour le stockage et le transport des produits. Elles sont aussi robustes que durables.

En résumé

Nous nous rendons compte qu’il faut optimiser l’emballage. Ni trop, ni trop peu. Cela implique un examen critique des matériaux utilisés. Comment protéger au mieux vos produits et quelle expérience client souhaitez-vous offrir ? Certaines entreprises ne peuvent tout simplement pas se passer du plastique pour emballer leurs produits. Nous avons vu qu’il est également possible d’opter pour des solutions biosourcées ou des formes de plastique recyclé. Ce sont d’excellentes alternatives en vue de protéger vos produits de manière efficace et attrayante.

À vous de vous poser les bonnes questions et de rendre votre logistique la plus respectueuse de l’environnement que possible. RAJA se fera un plaisir d’y réfléchir avec vous.

Bronnen:
¹ www.paprec.com
² www.consilium.europa.eu

A propos de l'auteur

Arne Leën: En tant que responsable de contenu et rédacteur pour RAJA, Arne écrit avec passion sur les emballages, la logistique et bien plus encore. Il inspire ainsi ses lecteurs à faire des choix éclairés et adaptés à leur entreprise.

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