C’est l’heure de la troisième partie de notre série d’articles de blog «L’entrepôt du futur». Nous explorons cette fois, en collaboration avec divers experts de premier plan, la question de comment parvenir à une logistique verte ? N’hésitez d’ailleurs pas à consulter également nos autres articles de blog et devenez un véritable expert. Vous y découvrirez tout sur l’avenir des centres logistiques dans la ville de demain et l’avènement de l’automatisation et de la numérisation dans un entrepôt.
Comment les responsables logistiques vont-ils réussir à affronter les nouveaux défis éco-responsables ? Quelles nouvelles technologies et compétences peuvent les y aider ? Focus sur le lien entre RSE et entrepôt à l’horizon 2050. Découvrons ensemble si vous êtes déjà sur le bon chemin.
Une logistique verte de plus en plus soumise aux exigences éco-responsables
C’est un fait : la conscience éco-responsable des consommateurs augmente à mesure que l’urgence écologique se développe, et les réglementations suivent. C’est pourquoi, depuis quelques années déjà, le pôle logistique participe déjà grandement aux stratégies RSE des entreprises. Une logistique verte peut faire la différence…
La logistique est le système sanguin de l’économie : c’est un fait qui a été mis en exergue lors de la crise sanitaire. D’où la responsabilité des professionnels du secteur de continuer à transformer la logistique, en étant au service de la réindustrialisation de l’Europe et du développement économique à l’échelle du territoire, tout en s’inscrivant dans une neutralité carbone. Cela pose, pour les logisticiens, de véritables défis techniques et environnementaux : ils doivent être au diapason des problématiques comme la sobriété foncière, la décongestion, ou encore la logistique verte décarbonée.
Chazli Baalbaki, Directeur du Développement chez Faubourg PromotionEn route vers un transport plus durable
En phase de développement de projet, ce sont des tendances comme la logistique urbaine, les constructions bas-carbone, ou encore les architectures qui favorisent la biodiversité, qui vont gagner du terrain. Mais d’autres leviers vont venir s’ajouter au panel de solutions pour tendre vers une logistique verte. La multimodalité, prise dans une démarche de massification, grandira encore, pour mettre plus à l’honneur des modes de transport décarbonés comme le fluvial, le ferroviaire ou le maritime. La technologie elle-même se mettra de plus en plus au service de l’éco-responsabilité.
On peut notamment prédire l’augmentation de l’utilisation des énergies vertes comme l’hydrogène (pour alimenter les appareils de manutention) ou du Gaz Naturel Vert (pour les camions). Cependant, certaines énergies vertes n’en sont qu’à leur développement, ou bien posent des soucis environnementaux plus larges. Quid du lithium, qui apparaît comme une solution écologique, mais qu’on ne sait pas encore recycler ? Le paysage éco-responsable se complexifie, et tout le défi des logisticiens est de réussir à trouver la bonne solution en matière de performance et de durabilité, en restant en veille constante sur ces sujets.
Bon nombre de nouvelles technologies contribuent à résoudre des problématiques environnementales. Par exemple, un robot n’a pas besoin d’éclairage pour travailler, et peut réduire le nombre d’humains sur site, et par conséquent, la consommation énergétique d’un entrepôt. En mettant bout à bout ce type de «petits» impacts, on voit déjà comment la technologie contribue à l’avancée écologique. Qui plus est, au fil des années, les constructeurs de solutions rendent de plus en plus durables et fiables ces technologies. Il y a bien entendu un coût environnemental lorsque la solution est construite – mais sa durée de vie est fortement augmentée au fil du
temps, et le bénéfice environnemental à en tirer est bien plus grand que ce coût à la construction.
L’emballage au coeur de la problématique de la logistique verte
Si la consommation énergétique des entrepôts et le transport des marchandises sont centraux dans les stratégies RSE des entreprises, l’emballage n’en demeure pas moins un élément phare pour viser une logistique 100 % éco-responsable. Le grand défi des logisticiens, à horizon 2050 ? Arriver à concilier performance et développement durable, grâce à des solutions d’avenir pragmatiques, tant économiquement qu’écologiquement performantes.
Et pour ce faire, c’est l’utilisation même des emballages qui doit être remise à plat. Cette remise en question passe par les consommateurs, qui doivent se demander s’ils ont réellement besoin des emballages qu’ils consomment. À l’heure actuelle, cette question ne se pose qu’au moment où ils jettent leurs emballages : elle remontera très rapidement au moment où ils les achèteront.
D’où la nécessité, pour les logiciels, de se poser la question du réel besoin de protection de leurs produits. L’idée est bien d’éviter une utilisation surfonctionnelle de l’emballage, pour s’assurer d’être dans le «juste emballage».
Actuellement, les entreprises utilisent du plastique dans leurs emballages comme elles créeraient des fusées Ariane pour aller chercher leur pain au bout de la rue ! Et ces emballages en plastique ont de telles capacités de protection et de résistance (pas forcément utiles), qu’ils se retrouvent dans la nature, et y restent. Face à cette problématique, c’est autant aux industriels qu’aux consommateurs de se remettre en question. Le plastique en soi n’est pas tant le problème, mais plutôt le manque d’un tri et recyclage efficaces des déchets. C’est pourquoi les emballages doivent être simplifiés, en optant pour un emballage fait à 100 % d’un seul matériau : un mono-matériau. Cela peut être du carton, du plastique, du verre, du métal, etc.
Fabrice Peltier, Designer et consultant en éco-conceptionPrêt pour l’emballage du futur ?
Alors, à quoi ressemblera l’emballage du futur ? Les solutions actuellement disponibles sur le marché en donnent un aperçu assez intéressant. Les emballages conçus à partir de matériaux d’origine renouvelable, comme les emballages en plastique faits à partir de cellulose ou de canne à sucre, tendront à se développer encore plus.
Mais, plus largement, c’est la notion d’emballage à usage unique qui va être totalement remise en question. Il sera très rapidement hors de question d’utiliser des packagings et emballages qui ne peuvent pas être recyclés, réemployés ou avoir un usage multiple. Or, cette problématique touche aux modes de distribution actuels des marchandises : le produit va vers le consommateur, et a besoin d’une protection accrue pour arriver en bonne condition. De quoi faire réfléchir les entreprises à des modes de distribution alternatifs, qui bouleverseront leurs stratégies de développement économique.
L’emballage du futur, c’est tout simplement le juste emballage : le juste matériau, la juste quantité. Aujourd’hui, nous vivons dans l’époque du sur : surfonctionnalité, suremballage, surconsommation. Notre but doit être de remplacer le sur par le juste. C’est pourquoi nous devons apprendre à réutiliser les emballages plus fréquemment ou à les recycler de manière plus simple. Cela nous permettrait de réduire la consommation générale de matières premières en Europe. Une bonne chose pour tous !
Fabrice Peltier, Designer et consultant en éco-conceptionLa méthode des 5R de l’emballage
Si on ne sait pas encore à quoi ressemblera l’emballage en 2050, il est tout à fait possible de commencer à adopter une démarche d’emballage éco-responsable dès maintenant. Pour ce faire, la méthode des 5R s’avère simple à mettre en application. Elle consiste à rechercher en priorité des emballages qui répondent à l’un des 5 piliers suivants :
- [1] Réduire le poids et le volume de vos envois et protéger vos produits sans suremballer. Dans la gamme de RAJA, vous pouvez par exemple choisir parmi pas moins de 1250 tailles de caisses en carton. Ainsi, il y a toujours une caisse qui correspond parfaitement à votre produit, avec un minimum d’espace d’emballage inutilisé.
- [2] Réutiliser les emballages dans la mesure du possible, en pensant aux emballages conçus dès l’origine pour pouvoir être réutilisés ou avec une plus grande durabilité. Par exemple, RAJA est en train de lancer de nouveaux designs sur le marché. Ces nouvelles boîtes postales visent à réduire la consommation de matières premières.
- [3] Remplacer les emballages à fort impact sur l’environnement par des alternatives plus éco-responsables. Vous pouvez le faire facilement en optant pour des alternatives en papier ou en plastique recyclé.
- [4] Renouveler, en recourant autant que possible aux emballages biosourcés, c’est-à-dire fabriqués à partir de matières naturelles renouvelables (comme le bois ou le carton). Ces matières premières peuvent être produites indéfiniment grâce à une gestion forestière intelligente et responsable.
- [5] Recycler les emballages au maximum et les intégrer dans une économie circulaire. Le tri intelligent joue un rôle clé dans cette réussite.